jeudi 30 juillet 2009

Gino

Je viens de tomber, un peu en retard (eh ! Je rentre tout juste d'un petit séjour vivifiant en Bretagne !), sur un étonnant papier de l'hebdo La Semaine (http://www.lasemaine.fr/2009/07/01/les-quotidiens-lorrains-et-alsaciens/preview/preview). Un peu d'émotion à la lecture des souvenirs de Gino T... Quand j'étais tout timide stagiaire à L'Est, place Thiers, je me demandais si j'arriverais un jour à avoir la prestance de ce gars-là, cégétiste et collectionneur de moules à beurre ! Aujourd'hui, je ne suis devenu ni l'un ni l'autre, mais ça n'enlève rien à l'affectueuse admiration que je continue à éprouver pour le personnage.

samedi 18 juillet 2009

Travailler le dimanche ? Sarko a tout compris

J'ai beau me prélasser à deux degrés 35, environ, à l'ouest du méridien de Greenwich (et, aujourd'hui, pas beaucoup de degrés Celsius), je n'échappe pas aux échos de la vie publique. Ainsi ai-je appris sans surprise l'adoption par les députés, tout de même pas unanimes, de la loi sur le travail dominical. A ce propos, je me souviens que dans le journal qui m'emploie, nous (la section CFDT et le SNJ) avions organisé il y a quelques années une consultation des journalistes à ce sujet.

Explication : nous publions le journal sept jours sur sept. Les journalistes sont donc mobilisés le dimanche, moyennant une rétribution supplémentaire, sur la base du volontariat. Ce systéme fonctionne depuis des décennies sans que, au grand jamais, ne se soit produite l'hypothèse catastrophe : un dimanche sans volontaire ! Parce qu'en réalité, on s'aperçoit très vite que ce principe du volontariat est un mirage. Esprit d'équipe, appât du gain, pressions de la hiérarchie, conscience professionnelle... Tout concourt, sans qu'on puisse vraiment déterminer ce qui prévaut, à la présence bon gré mal gré des effectifs nécessaires chaque dimanche. (Quelque chose me dit que, assurant le moins de services dominicaux possible dans l'année, je dois passer pour un mauvais camarade; mais bon, j'ai assez donné...)

Il est évident, au vu de l'expérience, que la garantie du "volontariat" proclamée par Sarko est parfaitement illusoire. Et plus encore pour des employés du commerce, nettement moins bien protégés du point de vue des droits sociaux que les journalistes.

Quant à la consultation dont je vous parlais plus haut, elle visait à savoir s'il était opportun de mettre en place un système de repos supplémentaires (les 35 heures et les RTT n'existaient pas encore) plutôt qu'un régime de piges banalisant la semaine de six jours. Le résultat a été parfaitement clair : la grande majorité des confrères et consoeurs nous a indiqué que, ouais, ça serait pas mal, mais tu comprends, dans mon cas, j'ai la maison à payer, les études de l'aîné ou le crédit du 4x4... En clair, la plupart des collègues avaient intégré ce revenu "supplémentaire" dans leur niveau de vie. Les mêmes ne seront pas les derniers à râler parce qu'ils ne voient pas grandir leurs enfants, ce qui fait partie de la complexité de la nature humaine.

J'espère quand même que mes patrons ne vont pas lire ce message, parce que la conclusion est claire - et pas nouvelle : avec trois sous, on peut tout acheter, même la qualité de vie des salariés. J'ai bien envie de retourner sur la plage...

lundi 13 juillet 2009

De passage

Même démobilisé, un journaliste reste en proie à des démangeaisons d'écriture. En témoigne le petit billet publié dans le courrier des lecteurs du dernier Télérama (n° 3 104), signé... Dominique Dréan.

Dominique Dréan a quitté la rédaction du journal qui m'emploie un peu sans dire au revoir, mais, bon. Ça n'empêche qu'il présente une particularité très remarquable : ce journaliste est resté plus de vingt ans dans la même rédaction sans que je n'entende jamais personne dire du mal de lui. Et ça, dans notre belle profession, c'est un sacré exploit ! Même l'ancien rédac' chef, pourtant champion toutes catégories en matière de médisances gratuites, ne s'est jamais exercé sur Dominique. Ou alors, c'est passé inaperçu.

En plus, je crois me souvenir que Dominique Dréan est un lecteur et amateur d'André Hardellet ( Le Seuil du Jardin, Lourdes, lentes... ). Ce qui fait qu'on regrette encore plus son départ...