samedi 24 octobre 2009

En passant

« L'habituel défaut de l'homme est de ne pas prévoir l'orage par beau temps. »
Nicolas Machiavel.

vendredi 16 octobre 2009

J'ai raté Sarko, c'est la faute à Aubry

Sarkozy, je t'ai pas vu ! Le PPPPPrésident est revenu hier en Moselle, à Gandrange, et à la mairie de Metz. Sans prévenir ! Alors voilà, j'avais posé une RTT et j'ai appris ça en écoutant la radio. C'est reposant et à la fois frustrant, et comme le disent toujours les vrais patrons, c'est la faute aux 35 heures.

jeudi 15 octobre 2009

Il y a info et info

On attend pour demain, vendredi 16 octobre, une très, très grosse manif de paysans dans et autour de la ville de Metz. Comme à Strasbourg, le 1er octobre. La préfecture de Région s'est fendue d'un communiqué préventif, invitant la population à suivre en direct les événements et les blocages de la circulation conséquents sur les ondes de la radio France Bleu Lorraine.

Dans le journal qui m'emploie, cette initiative provoque les grincements de dents de quelques membres de la hiérarchie offusqués par cet appel à une supposée concurrence. Ce qui à mon avis est une erreur.
Primo : Radio France, que je sache, est assujettie à une mission de service public, et il n'est pas choquant que les services de l'Etat fassent appel au service public (c'est le contraire qui serait anormal). Lors de la tempête de janvier dernier dans les Landes, les stations de France Bleu Gascogne, Pays Basque et Gironde ont été au centre du dispositif de soutien aux habitants, et je tiens de bonne source que cette action a été d'une qualité incomparable. Je me trompe, Zélie ?Secundo : quand une situation évolue d'heure en heure, la radio reste le meilleur moyen d'information directe ; le journal n'intervient qu'en second temps, avec ses contenus spécifiques. Oui, mais, m'objecte-t-on, nous sommes désormais présents sur le web. OK ; seulement, quand on est au volant de son auto, bloqué derrière un amas de tracteurs, on n'a pas son ordinateur à portée de main. Le web sur le téléphone portable n'est encore utilisé que par une minorité de gens.

En fait, les réactions que j'ai enregistrées dans la rédaction me semblent être l'expression d'un vieux fond impérialiste, un réflexe institutionnel qui prévalait au temps où « le journal » jouissait d'un monopole absolu qui permettait à ses dirigeants d'être les cogestionnaires de la vie publique. Le vieux patron qui a vendu le journal il y a trois ans croyait encore qu'il était capable de désigner tout seul qui serait maire ou député, comme dans les années 70.
Bet zou bet un amzer, un amzer tremenet... (cherchez pas, c'est une vieille chanson bretonne).

Ce qui m'étonne, c'est que ce sont de (un peu) plus jeunes que moi qui restent ancrés dans cette illusion du pouvoir et de la considération. N'empêche que demain, quand ils chercheront les déviations, ils seront bien contents de trouver le service public sur leur autoradio !

dimanche 11 octobre 2009

Sarko et nous dans une caserne

Sarko ayant choisi d'atterrir dans une caserne, plutôt qu'à côté de l'ex-aciérie de Gandrange, et de n'en repartir qu'à bord de son hélicoptère, son déplacement dans l'agglomération de Metz, jeudi dernier, est finalement passé quasi-inaperçu, en tout cas pour la population. En mai dernier, lorsqu'il avait honoré de sa présence la ville de Nancy, celle-ci s'était retrouvée en état de siège, au point que des étudiants avaient carrément été empêchés de rejoindre le lieu d'un examen. Alors, pour la tranquillité publique, disons finalement qu'on aime autant ne pas le voir.

Heureusement, il y avait la presse pour relayer la parole du seigneur. Toujours hyper bien organisés, les services du Président (avec un grand P) avaient tout prévu, depuis le petit café pour accueillir les journalistes jusqu'au relevé final des annonces délivrées par Sarko. Comme il n'est pas question d'approcher du Grand Leader, la presse avait été confinée au fin fond de la salle, et a pu suivre la réunion sur de beaux grands écrans de télé. C'est toujours comme ça, d'ailleurs, depuis que le petit Nicolas a succédé au grand Jacques, qu'on va finir par regretter.

Au passage, un petit gag. Sarko a lancé in extremis l'annonce de la mise à deux fois trois voies de l'autoroute Nancy-Metz, puisque ce nigaud d'animateur de la table ronde avait oublié de lui poser la question. C'est bien la peine qu'on lui prépare tout à la préfecture ! Du coup, le PPPPrésident a mal lu son topo, qui précisait que cela concernait aussi le contournement de Thionville. Ca n'a l'air de rien, mais sur le terrain c'est capital ; et le maire de Thionville, qui n'a entendu que la parole du seigneur sans avoir lu la note distribuée à la presse, s'en est ému. Encore un socialiste qui va rater l'ouverture, tout ça pour une étourderie.

Repéré encore, au premier rang de l'assistance, le big boss d'une grande banque qui contrôle plus ou moins, plutôt plus que moins, toute la presse écrite de la moitié est du pays. Je me demande s'il y a là de quoi faire mollir toute plume tentée par un brin de critique, mais je dois avoir mauvais esprit.

En tout cas, le non-événement de la visite de Sarko a entraîné un vrai événement dans le journal qui m'emploie : l'éditorial du lendemain a été rédigé et signé par un rédacteur en chef. Du coup, on est pressé que Sarko revienne dans le coin !

samedi 10 octobre 2009

Une petite grande dame

On a la chance, dans ce métier, de pouvoir faire des rencontres qui marquent. Ainsi ai-je croisé l'autre semaine Madame Marthe Cohn, une petite dame d'un mètre cinquante de haut, une grande dame qui raconte en souriant comment on la considérait dans les rues de Metz, il y aura bientôt un siècle, comme une
« sale juive ».


Je ne lui ai pas demandé de me raconter sa guerre : il suffit pour ça de lire ses mémoires. Ça n'est pas un chef d'œuvre littéraire, peut-être. C'est juste de la vie, de la chair, de la révolte et de la joie. Pas mal, non ? Mais durant deux heures, nous avons parlé de l'antisémitisme, celui d'avant-hier et celui d'aujourd'hui. J'ai bien aimé écrire l'article qui a suivi (http://www.republicain-lorrain.fr/fr/article/2046086,75/Au-nom-de-tous-les-siens.html). Peut-être que deux ou trois lecteurs auront aimé le lire. Je n'en sais rien, car le seul commentaire que j'en ai recueilli vient... d'un élu local du Front national, qui chicane parce que Marthe Cohn a fait un rapprochement « historiquement inexact » entre Maurice Barrès et l'Action française. Ça peut se discuter, mais ça n'a en fait aucune importance.

J'ai tout de même un regret. J'aurais voulu parler avec Marthe Cohn du drame palestinien ; nous n'en avons pas eu le temps. Madame Cohn, 89 ans, vit aux États-Unis. J'espère qu'elle repassera un de ces jours par la Lorraine.

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P.S. - Nous sommes quelques-uns à avoir croisé, jeudi, le président Sarkozy. Professionnellement, un moment intéressant ; du point de vue humain, beaucoup moins mémorable qu'une ou deux heures avec Mme Cohn.

mercredi 7 octobre 2009

Exclusif : le Président en Lorraine !

Rien que pour donner raison aux pisse-froid qui n'aiment pas l'exhibitionnisme des journalistes-bloggeurs, je récidive et poursuis ma série « ma trombine partout ». En voici une que j'ai plaisir à exhumer. Au premier plan, barbu comme Agamemnon, c'est moi ; et à côté, un jeune homme dont on ne savait pas alors qu'il deviendrait l'un des Vosgiens les plus importants de l'administration de Metz-Métropole, c'est vous dire que j'ai des relations !


Oui, mais non. En fait, la vraie photo était cadrée plus large, avec un autre personnage à gauche (si j'ose dire).

Puisque demain, jeudi 8 octobre 2009, on reçoit près de Metz le mari de Carla B., il fallait bien rendre hommage à l'amant fantasmé de Lady Di !

jeudi 1 octobre 2009

Marseille précède Sarko

Reçu cette invitation :

« Le Centre des Jeunes Dirigeants, les DCF, l'ANDRH, et la DFCG sont heureux de vous communiquer la date de leur prochaine manifestation en présence de Jacques Marseille qui se tiendra à l'Arsenal de Metz le 6 octobre prochain. La soirée se poursuivra autour d'un cocktail dînatoire sur le thème des vins du Monde. Les bénéfices de la soirée seront reversés à une association soutenue dans le cadre de la Fondation Batigère. »

Conférence par un invité-vedette suivie d'un pince-fesses arrosé de vins fins : ça, c'est chic ! Ah, j'oubliais le thème de la soirée : « Marre de la crise ? ». Finalement, c'est cohérent...

Et puis, deux jours plus tard (on attend toujours une confirmation officielle de la date), le département de la Moselle devrait être honoré par une visite du Président de la République. On ne sait pas où il s'arrêtera ; on suppose juste qu'on ne devrait pas le voir du côté de Gandrange. C'est vrai, quoi, on en a marre, de la crise !