mercredi 4 août 2010

C'est la rentrée, virgule


Je lis ce matin, dans un journal distribué en Lorraine, cette phrase, à propos de la nomination de la nouvelle préfète de la Meuse:
Le conseil des ministres a nommé, hier à Bar-le-Duc, Colette Desprez.
De bonne source, je tiens que la phrase originale écrite par l'auteur de l'article était:
Le conseil des ministres a nommé hier à Bar-le-Duc Colette Desprez.
Vous avez repéré la différence? Deux toutes petites virgules. Toutes petites, mais leur insertion dans la phrase par le secrétaire de rédaction en modifie immédiatement le sens. Ces deux virgules font comprendre que le conseil des ministres s'est réuni hier à Bar-le-Duc... et, du coup, on ne sait plus rien sur la destinée de Colette Desprez.

D'où viennent-elles, ces deux petites virgules? Sans doute du fait qu'on ne supporte plus la moindre longueur. S'il faut, pour comprendre une phrase, consentir un minime effort pour en suivre le cours, alors on préfère la hacher, la tailler, la détailler, jusqu'au contresens.

Voilà, c'est la rentrée!
Le nègre, c'est Poivre

Je vous avais promis pour la rentrée de vous rappeler qui fut le «nègre» de Jean-Marie Rausch pour la rédaction de son bouquin, Le Laminoir et la puce. C'était Olivier Poivre d'Arvor. Vous êtes déçus? Vous pensiez à quelqu'un d'autre?