dimanche 26 septembre 2010

«Si La Presse n'existait pas...»

En cherchant tout autre chose, je viens de tomber sur le clip ci-dessous, publié à la fin de l'année dernière quand le quotidien québécois La Presse se portait mal. D'accord, Joe Dassin, c'est un peu ringard. Mais enfin, je trouve ça drôle quand même, et pas vraiment stupide.

jeudi 16 septembre 2010

Sans importance

On appelle ça un anagramme. Si l'on mélange les lettres du nom Morano, on obtient: Romano. Et alors? Alors, rien.

mardi 7 septembre 2010

«Entre 500 et 10 000 manifestants...»


Des milliers de parapluies ont défilé cet aprés-midi à Metz, abritant deux à trois fois plus de manifestants qui ne voulaient pas entendre parler de la retraite à 62-67 ans. Quelque chose me dit qu'il faudra encore descendre dans la rue d'ici à la fin de l'année. Mais en attendant, qu'il me soit permis de faire une observation d'ordre professionnel.

Pourquoi ne sait-on jamais quelle est la fréquentation exacte des manifs? Les journalistes rapportent d'une part l'estimation de la police, souvent après validation par la préfecture, et d'autre part celle des syndicats. Ce qui nous donne des écarts du simple au double, voire du simple au triple.

C'est ridicule. Et je pense que les journalistes, dans cet exercice, ne font pas leur boulot. Il revient au journaliste, en dernier ressort, de dire: «La vérité était plus proche de l'estimation de la police» ou, au contraire, «La vérité était plus proche de l'estimation des syndicats». Parce que le journaliste est sur place, et qu'il doit être capable de se faire une opinion sans parti-pris ni visée stratégique.

Faire ce travail de témoin est possible. Il suffit de le vouloir, donc de ne pas céder à la tentation de Salomon. Et aussi, bien sûr, de s'en donner les moyens: sur une grosse manif, il faut être plusieurs – et c'est encore mieux lorsqu'on fait équipe avec un confrère/une consœur d'une autre rédaction –, mettre au point une petite technique simple de comptage... et être prêt à ignorer la pointe d'agacement qu'on rencontrera le lendemain chez les interlocuteurs, policiers ou syndicalistes. Au final, on y gagne du respect, et on a fait son travail pour le lecteur.

Soyons positifs, manifestons pour la retraite à 80 piges


L'AFP nous a appris hier que le président d'une grande banque française, âgé de 69 ans, a annoncé sa démission. Il souhaite que son poste soit repris par l'actuel directeur général de l'entreprise, qui accuse, lui, 71 printemps, et dont un site italien nous rappelle qu'il aurait dû être en retraite à la fin de 2011.

Voilà une excellente nouvelle. A la veille de la grande manif contre la retraite à 62 ans, ce septuagénaire donne l'exemple de ce qu'il faut faire pour redynamiser le pays: place aux vieux! Et puis, cela va donner un coup de fouet aux entreprises contrôlées par cette banque, où sévissait ces derniers temps un inquiétant jeunisme.

La gérontocratie, voilà l'avenir! Du coup, je n'ai plus envie d'aller dans la rue cet après-midi. J'aurais l'impression d'être ringard...

samedi 4 septembre 2010

Jules Roy, Vézelay, Bichelberger, etc.

Voilà, tout le monde ou presque est rentré de vacances; on va donc bientôt pouvoir reprendre les sujets qui fâchent. En attendant, puisqu'il fait beau aujourd'hui et que nous avons encore l'esprit léger, un dernier petit souvenir d'été... Un été qui nous a conduits jusqu'à Vezelay, au cœur de la Bourgogne. Vézelay, sa basilique, ses moines et moniales dont le chœur vous emmène très haut par-delà les vignes, et ses maisons d'écrivains.

Celle que nous avons visitée, c'est la demeure de Jules Roy. On y a conservé intact son bureau. A sa gauche, Jules Roy avait fait disposer un présentoir réunissant, à portée de main, les douze ou quinze volumes, je ne sais plus, du Grand Larousse. Belle leçon d'humilité dont devraient s'inspirer tous ceux qui prétendent plus ou moins écrire...

Et puis, les conservateurs ont laissé à la disposition des visiteurs un recueil d'articles de presse consacrés au maître des lieux. Là, une surprise: le registre est ouvert juste sur la copie d'un papier extrait du journal qui me fait l'honneur de m'employer, et signé par l'excellent Roger Bichelberger - dont j'ai injustement médit dans un précédent billet,  ce dont je me repends.

Ceci n'est qu'une anecdote, mais elle maintient ma bonne humeur!

A part cela, nous sommes allés cet après-midi à la manif de la Ligue des Droits de l'Homme pour dire à Sarkozy et Hortefeux qu'il est temps d'arrêter de jouer avec le feu. Il y avait là Monsieur le Maire, une flopée d'élus (de gauche et même du centre droit, si je puis ainsi désigner le Modem) et un tas de braves gens, au bon sens du terme. Nous nous sommes donné rendez-vous pour mardi, à la grande manif contre la retraite à 62 ans (14h30, place de la Gare à Metz, entre autres). Vous viendrez, bien sûr?