vendredi 15 octobre 2010

Manif, etc.

Samedi 2 octobre...
 Manif pour sauver la retraite pour tous, manif surtout pour que la droite perde son arrogance et son mépris. Toujours autant de monde dans les rues, la semaine dernière, mardi dernier, demain (samedi 16 octobre), mardi prochain... Il va vraiment falloir se creuser les méninges pour trouver des slogans nouveaux et efficaces!

...et mardi 12 octobre.


vendredi 8 octobre 2010

Quand Villepin donne l'exemple aux socialistes

Dans son édition du 26 septembre dernier, Le Monde a publié cette brève:
«Cinq députés villepinistes, parmi lesquels François Goulard (UMP, Morbihan), ont annoncé le dépôt d'une proposition de loi visant à empêcher Serge Dassault, propriétaire du Figaro, d'acheter Le Parisien. Ils souhaitent modifier la loi anticoncentration de 1986, qui interdit à un groupe de posséder plus de 30 % de la diffusion de la presse quotidienne, afin qu'elle prenne en compte le cas des journaux qui sont à la fois régionaux et nationaux, comme Le Parisien-Aujourd'hui en France

Gesticulations à droite? Peut-être. Il n'empêche: ça serait croquignolesque de devoir dire merci à la droite, merci de faire ce que le PS se refuse à aborder!

Les deux ou trois habitués de ce blog n'ont, je suppose, pas besoin qu'on leur rappelle le silencieux big bang qui est en train de métamorphoser la presse française. Un groupe bancaire, d'inspiration mutualiste – mais que reste-t-il aujourd'hui de cette inspiration? –, a acquis ou va acquérir le capital de la totalité des entreprises de presse d'un territoire qui regroupe les régions Rhône-Alpes, Bourgogne, Franche-Comté, Alsace et Lorraine. Le groupe ainsi constitué, avec ses journaux, ses sites web, ses télés, sera plus important encore que le groupe Ouest-France.

Les banquiers, qui n'ont jamais justifié leur offensive sur la presse qu'au moyen d'arguments dérisoires (il s'agit, disent-il sans rire, d'éviter que ces titres ne se retrouvent entre des mains étrangères!), ont déjà largement introduit dans la gestion de ces journaux leurs propres méthodes de «management», en rappelant à longueur de réunions des comités d'entreprise qu'ils n'y voient que «des entreprises comme les autres». Sur le socle d'outils informatiques hypercentralisés, ils regroupent les moyens de production. Et déjà, ils commencent à mettre en commun le travail des différentes rédactions.

Concrètement, qu'est-ce que cela signifie? Tout simplement, que d'ici à l'élection présidentielle de 2012, on risque de voir la politique éditoriale de l'ensemble de ces titres tellement mutualisée que les lecteurs de Grenoble et ceux de Strasbourg se verront proposer les mêmes éditoriaux, les mêmes grands reportages, les mêmes interviewes politiques... Et, s'il faut enfoncer le clou, rappelons que le nouveau président du groupe bancaire en question est considéré comme, sinon un proche, du moins un sympathisant affirmé du président Sarkozy.

Mise à part l'Alsace, toutes les régions concernées par cette offensive de la pensée unique sont dirigées par la gauche. On pourrait donc s'attendre à ce que les grands élus rhodaniens, bourguignons, lorrains, etc., montent sur leurs grands chevaux et, reprenant la bonne idée que les villepinistes viennent de sortir pour la presse parisienne, réclament qu'on mette le holà à cette concentration sans précédent de la presse régionale.

Eh bien, non! Un seul sénateur socialiste, pour l'instant, est monté au créneau. Il s'agit de David Assouline, élu à Paris, et non comme on aurait pu l'espérer d'un sénateur ou d'un député des territoires concernés. Et ce brave sénateur de Paris n'a obtenu aucune réponse du ministre de la Communication, Frédéric Mitterrand, qui ne lui a parlé que du journal Le Monde.

Pourquoi ce lourd silence des élus régionaux? On n'ose croire qu'il se sont déjà soumis au lobby bancaire, au nom de l'intérêt supérieur des assemblées qu'ils président. En clair, ces maires, ces députés, ces sénateurs qui se disent de gauche crèveraient de trouille à l'idée que les journaux régionaux ne les snobent encore plus, tout en se voyant privés d'un certain nombre de crédits. On n'ose le croire, et pourtant... Quelle autre explication?

mardi 5 octobre 2010

Huelga general

Il était bien sympa, le défilé de samedi matin, même si nous étions moins nombreux que je l'espérais. On y a retrouvé plein de gens qu'on ne voit pas trop d'habitude dans les manifs; ça tournait en somme au grand couarail... Une formule à creuser, peut-être? Et on pourrait s'inspirer de la grève à la mode madrilène, telle qu'elle vous est contée par une jeune et talentueuse Messine dans ce blog. Chiche?