dimanche 19 août 2012

Mélenchon se réveille, moi aussi !

Des tas de raisons, pas toutes bonnes, m'ont fait délaisser le Couarail depuis pas mal de temps. Peut-être parce que la réalité dépassant tout ce qu'on pouvait imaginer, il valait mieux se taire et regarder s'amonceler les désastres.

La présidentielle et les législatives sont passées. Durant la campagne, j'ai eu le plaisir - c'est le mot juste - de rencontrer assez longuement François Bayrou puis Jean-Luc Mélenchon, qui ne casse pas la binette à tous les journalistes qu'il croise.


Ce furent de beaux moments, preuve qu'on trouve toujours le moyen d'enrichir une carrière. Un peu de baume bienvenu, qui n'efface pas la désolation provoquée par les naufrages de la  presse écrite régionale - depuis les vicissitudes du groupe Hersant jusqu'à l’hyper-concentration réalisée par le Crédit Mutuel, une concentration qui laisse manifestement les socialistes de marbre.

Le coup de gueule de Mélenchon, ce matin dans le JDD («Cent jours pour presque rien...»), fait du bien! Oui, l'urgence sociale ne reçoit pas le traitement qu'elle mérite. Et puisqu'on en est là, je vais ajouter ma petite contribution au débat. Une idée, comme ça: pourquoi ne pas introduire dans la loi la responsabilité pénale personnelle des dirigeants d'entreprise quand les prud'hommes constatent qu'ils ont prononcé des licenciements «sans cause réelle ni sérieuse»? Il est encore facile aujourd'hui de se débarrasser d'un emmerdeur à peu de frais, en misant sur la longueur des procédures pour permettre à l'entreprise passer ce forfait par pertes et profits. D'accord, je rêve... Quand la gauche sera au pouvoir, on en reparlera!

En attendant, puisque la canicule vient de se réveiller, je retourne baigner dans mon jus. En relisant l'interview de Méluche, pour ne pas me rendormir trop vite.