samedi 24 juillet 2010

Repos !

Port-des-Barques, estuaire de la Charente, à l'heure du coucher de soleil...
Calme, le couarail. Pour cause de vacances!

Et pour passer le temps, notre grand jeu-concours de l'été. Saurez-vous répondre à la question: qui est le «nègre» qui a aidé Jean-Marie Rausch à rédiger l'ouvrage évoqué dans la chronique précédente, Le Laminoir et la puce ?


La réponse plus tard, quand on reprendra le boulot...

lundi 5 juillet 2010

Rausch visionnaire !

Ainsi donc, le conseil général de la Moselle vient de créer sa chaîne de télévision, TV Mirabelle (cf. mon billet du 28 avril). Avec le concours financier du quotidien local et de son actionnaire, le Crédit Mutuel. Et ceci me remémore un passage du livre écrit en 1987 (avec le concours d'un nègre) par Jean-Marie Rausch, alors maire de droite de la ville de Metz.

D'habitude, je ne partage pas trop ses points de vue, mais là, je ne peux m'empêcher de le ressortir. Franchement, ça en vaut la peine! Voici la position de J.-M.R. il y a vingt-trois ans:
« Un certain nombre de maires veulent aller encore plus loin que moi et créer très vite leur propre télévision locale. Je suis beaucoup plus circonspect, voire plus libéral, c'est-à-dire hostile par principe à l'emprise croissante de l'Administration sur les activités économiques et industrielles, hostile à l'idée que l'on engage de l'argent public dans de telles opérations. En matière de télévision, il ne faut pas substituer à trop d'État plus de collectivités. Moralement, nous n'avons pas le droit de financer des chaînes locales de télévision avec l'argent du contribuable. Or, pour s'imposer face à une concurrence extrêmement forte, elles devront avoir un niveau de qualité qui coûtera très cher. A part Paris et peut-être l'agglomération lyonnaise, je ne vois pas de villes capables de s'investir dans la production de programmes locaux. On sait bien qu'il n'y aura pas d'argent pour tout le monde et que la seule alternative à la fiscalité réside dans les recettes publicitaires, ce qui par contrecoup mettrait en danger la presse régionale qui a fait la preuve de sa qualité, de son objectivité, de son pluralisme ... Le problème financier est aigu. Paiement d'un droit de raccordement plus un abonnement ou paiement à la consommation ou encore publicité, avec la faiblesse des marchés locaux qui sont connus? 
Cette « télévision M. le Maire» je la désavoue, parce que ce n'est pas le métier d'un gestionnaire de ville que de produire - à grands frais - des images. C'est aux industries du privé qu'il appartient principalement de faire les télévisions locales (…). Remplacer le bulletin de la mairie et l'ancien tambour par une telle télévision locale qui nécessite un studio hyper équipé, une communauté de journalistes et de techniciens permanente me semble être une folie: qui regardera d'ailleurs cette télévision? »
Etonnant, non?