En fouillant de vieux ouvrages pour étayer un reportage consacré à André Henry, qui fut le seul et unique ministre du Temps libre de la République entre 1981 et 1983, je suis fortuitement tombé sur le discours de Pierre Mauroy au congrès du PS de Bourg-en-Bresse du 29 octobre 1983. Et en particulier sur ce passage:
«Pierre Mauroy: L'exercice de la démocratie exige le pluralisme et la clarté. Il faut donner un coup d'arrêt à la constitution de monopoles de presse toujours plus puissants et monolithiques. (Applaudissements.) Il faut savoir qui possède réellement le capital des entreprises de presse. (Très vifs applaudissements) ... Je n'ai pas fini ...
Les résistants l'avaient bien compris. Une ordonnance a été prise, dans ce but, en 1944, sous l'autorité du général de Gaulle. Elle n'a jamais été appliquée. Il faut lui rendre force de loi ... (applaudissements) en l'adaptant aux réalités de la presse contemporaine. Chers amis, chers camarades, je vous le demande, faut-il le faire!
La salle: oui.
Pierre Mauroy: eh bien! Nous le ferons!
La salle: oui, oui! (Applaudissements.)
Pierre Mauroy:Notre liberté, c'est d'abord de garantir le pluralisme. C'est d'organiser la liberté pour permettre la démocratie. (Applaudissements.)»
(A gauche, Pierre Mauroy, Albin-Michel 1985).
Le futur simple n'a pas de limite dans le temps. N'est-ce pas, camarades?