lundi 13 avril 2009

Bye bye, Claude !

A la fin de 2007, le journal qui m’emploie a connu son tremblement de terre. D’entreprise familiale depuis des lustres, il est brusquement tombé dans l’escarcelle d’une banque. Et franchement – au début –, on a plutôt bien aimé…

C'est vrai, la famille P... a rendu les armes en empochant le pognon. Bye bye Claude, on ne vous regrette pas ! Le maire de Metz ne peut plus téléphoner directement au 5ème étage du journal comme le faisait son prédécesseur, hier ou avant-hier. Et, tiens, on va le dire : ça y est, on est une entreprise jeune et moderne, décomplexée et bien dans son époque.


Ce qui veut dire : du pipole à tout va, en poussant à fond les manettes pour "organiser le buzz" et faire cliquer l'internaute sur nos pages web. Ça ne rapporte pas un rond, mais c'est moderne.

Ça veut dire, aussi, sous une apparence de liberté retrouvée, une gestion du personnel, pardon : un management pour lequel seule compte la rentabilité à court terme. Faut-il faire un dessin ? Des effectifs constamment orientés à la baisse, une politique salariale dégagée des conventions sociales et fondée sur le « mérite » (c’est-à-dire à la tête du client), la polyvalence à tout va…

Le journal était géré par des épiciers qui, entre deux calculs d’intérêts, se piquaient de politique locale. Il est aujourd’hui tenu par des banquiers qui se soucient comme d’une guigne de la qualité de ce qu’ils vendent : la seule chose qui compte, c’est vendre.

2 commentaires:

  1. Le maire de Metz n'a pas besoin d'appeler le 5ème, il a une oreille très très attentive du côté de la Serpenoise ! Une, d'ailleurs, c'est light, l'édition messine ressemblant à un journal du PS.
    Un observateur de la vie politique messine

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  2. Au moins, ça nous changerait... Cela dit, j'entends aussi des socialos, et pas des moindres, se plaindre de l'indifférence du journal à leur égard. Comme quoi, tout est question de point de vue !

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