vendredi 18 juin 2010

Qui ne dit mot consent, Mitterrand!


Ça y est, ils se sont réveillés! Hier jeudi, un sénateur socialiste, David Assouline, s'est fendu d'une question orale au gouvernement pour s'inquiéter des concentrations dans la presse quotidienne régionale, et particulièrement de l'asservissement des journaux de l'Est, de Bourgogne et de Rhône-Alpes à un seul actionnaire «dont les dirigeants sont réputés proches du président de la République». Certes, Assouline a lié ce drame à l'intervention de Sarkozy dans les affaires du Monde, auxquelles le microcosme est sans doute plus sensible qu'à celles de la presse de province. Mais enfin, ne faisons pas la fine bouche: l'effort est louable. On ne doute pas que nos élus favoris vont poursuivre sur leur lancée, chacun sur son territoire, et on va suivre ça de très près.

Quant au gouvernement, il est visible qu'on n'a rien à en attendre: Frédéric Mitterrand a consacré l'intégralité de sa réponse au Monde. Pas un mot pour la presse régionale... Une marque de mépris, ou un aveu de complicité, qu'on n'oubliera pas.

 _______________
PS (si j'ose dire): vous pouvez aussi découvrir l'auto-glorification des camarades, stupéfaits de leur propre audace, ici. Et on sera indulgent pour l'orthographe; ça doit être l'émotion...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire