dimanche 11 octobre 2009

Sarko et nous dans une caserne

Sarko ayant choisi d'atterrir dans une caserne, plutôt qu'à côté de l'ex-aciérie de Gandrange, et de n'en repartir qu'à bord de son hélicoptère, son déplacement dans l'agglomération de Metz, jeudi dernier, est finalement passé quasi-inaperçu, en tout cas pour la population. En mai dernier, lorsqu'il avait honoré de sa présence la ville de Nancy, celle-ci s'était retrouvée en état de siège, au point que des étudiants avaient carrément été empêchés de rejoindre le lieu d'un examen. Alors, pour la tranquillité publique, disons finalement qu'on aime autant ne pas le voir.

Heureusement, il y avait la presse pour relayer la parole du seigneur. Toujours hyper bien organisés, les services du Président (avec un grand P) avaient tout prévu, depuis le petit café pour accueillir les journalistes jusqu'au relevé final des annonces délivrées par Sarko. Comme il n'est pas question d'approcher du Grand Leader, la presse avait été confinée au fin fond de la salle, et a pu suivre la réunion sur de beaux grands écrans de télé. C'est toujours comme ça, d'ailleurs, depuis que le petit Nicolas a succédé au grand Jacques, qu'on va finir par regretter.

Au passage, un petit gag. Sarko a lancé in extremis l'annonce de la mise à deux fois trois voies de l'autoroute Nancy-Metz, puisque ce nigaud d'animateur de la table ronde avait oublié de lui poser la question. C'est bien la peine qu'on lui prépare tout à la préfecture ! Du coup, le PPPPrésident a mal lu son topo, qui précisait que cela concernait aussi le contournement de Thionville. Ca n'a l'air de rien, mais sur le terrain c'est capital ; et le maire de Thionville, qui n'a entendu que la parole du seigneur sans avoir lu la note distribuée à la presse, s'en est ému. Encore un socialiste qui va rater l'ouverture, tout ça pour une étourderie.

Repéré encore, au premier rang de l'assistance, le big boss d'une grande banque qui contrôle plus ou moins, plutôt plus que moins, toute la presse écrite de la moitié est du pays. Je me demande s'il y a là de quoi faire mollir toute plume tentée par un brin de critique, mais je dois avoir mauvais esprit.

En tout cas, le non-événement de la visite de Sarko a entraîné un vrai événement dans le journal qui m'emploie : l'éditorial du lendemain a été rédigé et signé par un rédacteur en chef. Du coup, on est pressé que Sarko revienne dans le coin !

4 commentaires:

  1. C'est donc cela un éditorial...

    RépondreSupprimer
  2. Oui, ça peut être ça... Mais pas seulement.

    RépondreSupprimer
  3. animateur nigaud25 octobre 2009 à 18:37

    Sarko dans une caserne
    bernard toi qui a le sens aigu de la confraternite tu ne devrais surtout pas t amuser
    a vouloir devoiler les coulisses d un debat qui contrairement a ce que tu affirmes était totalement deconnecte de la prefecture.Deux reunions avec le préfet,certes, ou j ai recontre les quatre intervenants lorrains à la table ronde. Point barre. Après à moi de me débrouiller sans aucune consigne de qui que ce soit. De temps à autre il faut aussi respecter les confrères surtout quand on imagine soi même des "clashs" au CG 57 On appelle pas ca du journalisme d'investigation . Tu vois ce que je veux dire. Amicalement

    RépondreSupprimer
  4. D'accord pour reconnaitre que le «nigaud» était une astuce de style un peu facile. Cela dit : sont mes consœurs et confrères tous ceux qui, selon des règles professionnelles reconnues, s'attachent à collecter, mettre en forme, valoriser ou développer des faits pour les porter à la connaissance du public à travers les médias par l'écrit, l'image ou la parole. Voilà, voilà... Alors, salut à toi, «collègue»!

    RépondreSupprimer